Le mot volcan n’existe ni en latin, ni en grec ancien. C’est au 16e siècle (1524) que son usage se répand sous sa forme espagnole « vulcano » dans des récits de voyages aux Indes Occidentales. Avant, les volcans sont désignés comme « des montagnes qui brûlent » ou encore comme « des montagnes pareilles à l’Etna » et, après l’éruption de 79 ap. J.-C., « au Vésuve ». Les éruptions sont qualifiées de périodes d’incendie durant lesquelles la montagne « vomit ses entrailles brûlantes » Selon le contexte dans lequel sont décrites ces montagnes, d’autres particularités, n’ayant rien à voir avec leur caractère éruptif, peuvent être prises en compte, en particulier la fertilité des terres agricoles « si la cendre cause momentanément des dégâts, elle exerce ensuite, avec le temps, une influence bénéfique pour tout le pays. Amendé par elle, en effet, le sol produit des récoltes très supérieures et un excellent raisin qui n’a pas son pareil dans les autres terres à vignobles. (…) Les racines qui poussent engraissent à tel point les moutons qu’ils risquent l’étouffement, c’est pourquoi on les saigne à l’oreille tous les trois ou quatre jours… » (Strabon - Géographie VI, 2-3). |