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8 mars 2022
STENDHAL, un amoureux de l'Italie
par Marie-Hélène VIVIANI
À la fin de l’après-midi de ce mardi 8 mars, salle Érasme, Marie-Hélène Viviani nous a présenté une conférence intitulée :
STENDHAL, un amoureux de l'Italie
Elle fut donc consacrée à l’écrivain-romancier Henri Beyle, connu sous le pseudonyme de Stendhal. Né à Grenoble en 1783, ce jeune bourgeois détesta cette ville autant que son père. Et se prit de passion pour l’Italie dès son enfance, sous l’influence d’une mère adorée qui lisait Dante et qu’il perdit à l’âge de 7 ans. Son grand-père, homme des Lumières, forma ses goûts artistiques. Jeune étudiant parisien, il ne rêve que de gloire littéraire et s’ennuie jusqu’à son entrée dans l’armée de Bonaparte qui le mène à Milan en 1800 où il découvre « le bonheur » et participe aux succès du premier consul « nouvel Alexandre ».
La musique, les femmes et la peinture vont devenir les passions de sa vie dans la péninsule où il vivra plusieurs années à la recherche du bonheur. Il y rencontra des femmes « sublimes » telles Angela Pietragrua et Mathilde Demboski, qui à défaut de l’aimer, échauffaient son imagination et lui donnaient envie d’écrire. Ces femmes aimées lui inspirèrent le concept de la « Cristallisation » autour de l’objet aimé.
Sa brûlante autobiographie ou « Vie de Henry Brûlard » donne les clés de son caractère et de son destin. Souffrant d’un physique disgracieux, il s’inventa sous les personnages séduisants de Julien Sorel (Le rouge et le noir) et de Fabrice del Dongo, héros de la Chartreuse de Parme). Superbe roman écrit dans un style ailé et concis, il nous offre sa vision de la beauté et de l’énergie qui reste le moteur d’une vie consacrée à l’amour des beaux-arts. Amoureux des femmes peintes par Le Corrège, il se montre aussi passionné par la puissance de Michel-Ange et la nouveauté du Caravage.
Pour gagner sa vie, il multiplia des compilations érudites telle l’Histoire de la peinture en Italie. Il nous a laissé Les promenades dans Rome, un précieux guide, véritable compagnon de voyage pour touriste cultivé.
Nommé consul d’abord à Trieste puis à Civita Vecchia, déjà vieux et fatigué il écrit pour se sentir « vivre »
Il mourra à Paris en 1842. Sa pierre tombale sise au cimetière de Montmartre porte une épitaphe qui dit son amour pour l’Italie :
« Henri Beyle, Milanais. Il vécut, écrivit, aima… » et reste vivant parmi ses lecteurs.
La séance prit fin sous les applaudissements nourris de l’assistance.
Galerie de portrait de Stendhal
Vous pouvez écouter (et voir) la conférence en suivant les liens ci-dessous.