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9 novembre 2021
Les temples grecs de Sicile
par Claude VIVIANI
Ce mois de novembre 2021, notre association propose à ses adhérents un voyage en Sicile occidentale (du 13 au 20 mai 2022). Il fait suite au périple effectué en mai 2019 durant lequel nous avions parcouru la Sicile orientale. La crise sanitaire ne nous a pas permis de le réaliser au printemps dernier. C’est donc le moment de préparer notre séjour entre la botte et Carthage…
En conséquence, nous avons programmé — avant d’arriver au terme du délai d’inscription à ce circuit, le 30 novembre 2021 — deux conférences qui présentent les points forts de ce séjour. Dans quinze jours, Jean-François BRADU nous parlera de La Sicile "arabo-normande" (XIe-XIIe siècle) et aujourd’hui, Claude VIVIANI nous a entretenus des :
Après une brève présentation de la Sicile (historique et géographique), notre conférencier a abordé deux thèmes : la colonisation grecque en méditerranée (VIIIe au VIe siècle), puis celui de la religion grecque, un polythéisme, s’appuyant sur la mythologie (principalement Hésiode et Homère) et sur ses rites, souvent pratiqués dans un temenos (sanctuaire) qui parfois comprenait un temple. Ces derniers étaient la maison d’un dieu et non un lieu de culte. Une courte description des constituants des temples doriques (ordre de ceux que nous allons parcourir) nous a conduits vers les trois sites que nous visiterons au printemps : Ségeste, Sélinonte et Agrigente.
Le temple de Ségeste, intact, est situé dans un emplacement grandiose. Il a été construit par les Élymes, peuple assez mystérieux et suffisamment hellénisé pour bâtir un tel monument ! Il n’est pas achevé (cannelures des colonnes absentes et les blocs du soubassement portent encore leurs tenons de bardage non ravalés). Il n'y a pas de trace d'aménagement intérieur (naos) ou de couverture. Il est surplombé par un admirable théâtre, plus tardif.
Sélinonte est la cité grecque la plus occidentale de Sicile (fondée en 627). Elle compta jusqu’à 80 000 habitants. Les ruines actuelles impressionnent par la taille et la splendeur des pierres jonchant le sol. Malheureusement, en 409 le carthaginois Hannibal, la conquit, la saccagea et massacra une bonne partie de ses habitants. Les aléas de l’histoire et les tremblements de terre détruisirent la ville entièrement.
Les fouilles du XIXe siècle permirent de restaurer une partie des sanctuaires… Grâce à elles nous pouvons comprendre l’urbanisme du plus grand parc archéologique de Sicile (3 km2).
La vallée des Temples d’Agrigente. Celle-ci était l'une des plus grandes cités antiques du bassin méditerranéen. Son état de conservation est exceptionnellement intact et sa grande rangée de temples doriques constitue l'un des plus extraordinaires ensembles de l'art et de la culture grecs. (Unesco 1997).
La vallée des temples était protégée par des remparts d’une longueur de 12 km. Parcourir cette vallée, qui en fait est une crête, permet d’admirer de nombreux temples. Pour échantillonner : ceux d’Héra, de la Concorde « le plus complet et le plus harmonieux », et les quatre colonnes du temple des Dioscures… Au pied de ces colonnes, un énorme autel circulaire nous rappelle que les divinités grecques chthoniennes occupaient aussi ces lieux merveilleux.
Ce n’est pas l’homme qui est la mesure des choses (comme à la Renaissance), c’est le nombre, pour les anciens Grecs.
La Sicile fut un des principaux espaces où furent élaborés les temples doriques, elle en reste le conservatoire, avec Paestum. Les heureux voyageurs du printemps prochain pourront le vérifier…
De nombreux applaudissements saluèrent le conférencier.
Vous pouvez retrouver ci-dessous une animation que Claude Viviani a proposée. Elle provient de passerelle(s), l’une des très nombreuses ressources pédagogiques du site de la BNF : Gallica. Elle n’a pas pu être intégrée dans le diaporama de la conférence. |
