Année 1997-1998 : 9 juin 1998

Verdi et le XIXème siècle
par Geneviève STAELEN


Les œuvres de Verdi ont toujours une âme dans laquelle souffle une profonde dramaturgie humaine. La structure dramatico musicale verdienne est plus que jamais contemporaine et convient parfaitement au public d’aujourd’hui.

VERDI est né en 1813 à Roncole, une fraction de Busseto, petite ville de la plaine du Pô, son père était aubergiste et sa mère fileuse. C’est sur l’orgue de l’église située en face de la maison natale que fùt révélé le talent du jeune Verdi

Il devint l’assistant du maître d’orgue, et à sa mort il occupa ce poste jusqu’à l’âge de 18 ans.

Il composa une symphonie “La Capricciosa” à l’âge de 12 ans. Cette œuvre fut jouée lors de l’inauguration du théâtre de Busseto le 15 août 1868 en l’absence du maître.

Âgé de 14 ans, il composa une nouvelle ouverture pour l’opéra de Rossini “Le Barbier de Séville” exécuté dans l’ancien théâtre de Busseto, il obtint un beau succès.

Il résida à Busseto chez un riche marchand, Antonio BAREZZI, qui le prit sous sa protection, lui assurant la poursuite de ses études musicales. Il obtint une bourse de la ville de Busseto.

Il fit ses études dans une école privée, sous la direction du Maître Vincenzo LAVIGNA, jusqu’en 1835, il avait alors 22 ans.

Mais il désirait écrire pour le théâtre et vint à Milan, la ville par excellence pour reconnaître les jeunes talents. Le théâtre de Milan était déjà une référence européenne.

ll épousa Margherita BAREZZI, fille de son bienfaiteur, dont il eut deux enfants. Une suite de tragédies familiales, la mort de sa femme et de ses deux enfants entre 1838 et 1840 interrompit sa carrière.

VERDI, fut le plus important de la remarquable série de compositeurs d’opéras italiens du XIX ème siècle, qui commença avec Rossini et prit fin avec Puccini.

Son premier opéra : OBERTO CONTE DI SAN BONIFACIO fut représenté à Milan en 1839, il eut un certain succès.

En 1842, son producteur milanais le convainquit d’écrire “NABUCCO”, son premier grand succès.

VERDI apporta aux schémas conventionnels de l’opéra italien son don particulier pour la mélodie, et une vigueur masculine qui manquait avant lui.

Durant les 10 années suivantes il fut recherché par tous les théâtres italiens, qui à cette épôque étaient nombreux. Il composa pour les satisfaire 18 opéras en 15 ans, ce qui constitue un énorme travail de création, avec choix des protagonistes que VERDI assurait lui-même et aussi les répétitions et mises en scène.

Les moyens technique du XIXème siècle n’étaient pas ceux que nous connaissons. Les moyens de voyager et de communiquer étant assez rudimentaires, Il fallait pourtant voyager en Allemagne à Paris et aussi en Italie, en Russie.

Le point culminant de ces 15 années de création fut la composition de trois de ses meilleurs ouvrages : RIGOLETTO - 1851 - LE TROUVÈRE 1853 - LA TRAVIATA 1853.

Mais bientôt des personnages internationaux importants le recherchent. Il commença à exécuter des commandes pour les théâtres étrangers :

Durant la période du Risorgimento, VERDI compositeur engagé, était un personnage important et aimé, il introduisit dans ses opéras des éléments patriotiques.

Celui qui proclamait “je suis un paysan” a gardé une franchise de ton, parlant directement à la conscience humaine. Il refusa d’être sénateur, il refusa d’être anobli. Le maître mourût à Milan en 1901, il est enterré à Milan avec la STREPPONI dans le jardin de la maison de retraite pour musiciens anciens, maison qu’il avait créée et financée.

En complément à cet exposé, un excellent et très complet dossier du Monde Interactif intitulé : "Viva Verdi"

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