Retour à la page de présentation des conférences de la saison 2019-2020 19 novembre 2019
Erasme en Italiepar Jean NIVET
Nous avons reçu ce mardi 11 février, salle Érasme, dans laquelle l’ACORFI donne ses conférences, l’un de nos chers conférenciers orléanais Jean Nivet. Fin lettré, la littérature gréco-latine est la source sans cesse jaillissante qui fait de lui, un humaniste des temps modernes. Nous aimons entendre sa parole aisée et fluide, pendant que l’écran s’anime. Allons nous promener via l’Italia en compagnie d’un savant très sérieux autant que curieux des us et coutumes italiennes. Il s’appelle Érasme, intellectuel venu du Nord, il appliquera son esprit critique et clairvoyant à croquer les mœurs de notre Bell’ITALIA.
Erasme en Italie.
Comme beaucoup d’humanistes de cette époque, le jeune Érasme avait le désir de séjourner en Italie. Faute d’argent, il a dû attendre d’avoir 37 ans pour pouvoir s’y rendre. Il y est resté moins de trois ans et n’y est jamais retourné. Mais ce séjour l’a beaucoup marqué et a eu une influence décisive sur sa pensée. Partout — à Turin, à Florence à Bologne et même à Venise — Érasme a connu bien des déceptions. Et il semble qu’il soit resté insensible aux beautés architecturales et artistiques suscitées par le grand élan créatif du cinquecento. De plus ce qu’il a vu à Rome l’a conforté dans les critiques que, depuis sa découverte des œuvres de Lorenzo Valla, il adressait à l’Église. Pourtant ce sont les rencontres qu’il a pu faire avec des humanistes qui l’ont réconcilié avec ce pays. Et c’est peut-être la sympathie que lui ont manifestée certains cardinaux cultivés, le bon accueil qu’ils lui ont fait dans leurs bibliothèques qui l’ont empêché de suivre Luther dans sa rupture avec l’Église. Finalement, après avoir constaté que les Italiens n’étaient ni plus ni moins fous que les autres, c’est avec regret qu’Érasme a quitté ce pays, dont il s’est toujours souvenu avec nostalgie. La conférence de Jean Nivet souleva l’enthousiasme général et — sa modestie dut-elle en souffrir — il fut très applaudi. Il faut dire que le défilé des diapositives évocatrices, amusantes et surprenantes, a charmé le public averti de nos amis acorfiens.
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