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15 octobre 2019
Dans les pas de Guillaume de Marcillat, peintre et vitrailliste, de la Châtre-en-Berry au coeur de l'Italie du Quattrocento
par Michel GIRAULT
« Nul n’est prophète en son pays », souligne le conférencier. Juste remarque, car lui-même ne découvrit le dénommé Guillaume de Marcillat que lors d’un voyage en Toscane. À sa grande surprise, il apprit que ce vitrailliste qui travailla tant à Rome qu’à Cortone et Arezzo était un Français, né dans la province du Berry, à la Châtre en 1468 et mort sur le sol d’Arezzo en 1529.
Michel Girault précise que les fresques qui ornent les voûtes du Duomo d’Arezzo rappellent singulièrement celles de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine. Sous son manteau « bleu de Chartres », La Madone de Miséricorde, à Cortone, un de ses nombreux vitraux, attire son regard.
Car cet artiste, dont parle Vasari dans son ouvrage Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes est quasi-inconnu des Français. Marcillat acquit une belle renommée dans la fabrication de vitraux historiés. Devenu père dominicain, il travailla à éclairer de rosaces et verrières des églises dont celles de Santa Maria del Popolo à Rome, puis à Cortone et dans la cité d’Arezzo où l’on peut admirer sa technique de vitrailliste.
Cet exposé nourri de reproductions « parlantes » nous a permis d’admirer le talent de cet artiste bon dessinateur et grand maître verrier, selon Vasari. Il réalisa aussi des fresques et des tableaux dont une scène peinte sur panneau de bois, intitulée « Dispute des théologiens sur l’Immaculée Conception » (aujourd’hui au musée Bode à Berlin).
Représentation picturale « sacrée » étonnante autant qu’audacieuse qui fit naître une vive curiosité marquée par une discussion à l’issue de cette conférence.
AVE EVA : SALUT EVE
L’art nourrit l’esprit, fait naître la passion du savoir peut-on conclure après avoir entendu cet exposé dont nous garderons un vif souvenir.
