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14 mai 2019

 

Momus ou le Prince et deux contes de la Renaissance

par Annick GENTY, Françoise LABRETTE, Marie-Hélène VIVIANI et François LE HUCHE

 

 

Cette soirée du 14 mai 2019, le dernier rendez-vous de la saison acorfiennes, fut consacré à la lecture de textes selon une habitude prise depuis quelques années. Notre trio féminin s’est enrichi d’une voix masculine celle de François le Huche. Cette soirée avait pour but d’évoquer quelques auteurs de la Renaissance italienne — en faisant revivre de grands personnages qui ont marqué leur époque ! Nous avons donc voulu faire connaître la prose des écrivains de ce temps. Trois d’être eux ont retenu notre attention.



lecteurs


Françoise Labrette a choisi pour sa part de nous lire un conte amusant d’un auteur prolifique Matteo Bandelleo (XVe siècle)« L’Âne et le Prieur »… rires dans la salle enjouée.

Annick Genty lui a succédé : récit d’une nouvelle drolatique et palpitante ! « Le crucifix animé » de Straparola qui vécut au XVIe siècle.Historiette piquante d’une grande liberté de ton qui montre l’astuce féminine face à l’aveuglement d’un amoureux dont elle ne veut pas.

Puis François Le Huche et Marie Hélène Viviani s’adjoignirent aux deux premières lectrices et ce fut en quatuor qu’ils ont présenté des extraits du morceau de bravoure de cette soirée, le Momus. Moment consacré à l’une des œuvres écrites par Leon Battista Alberti



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Leon Battista Alberti est né à Florence (1404-1472). Doué dans tous les arts, on a pu l’appeler « Uomo universale » avant Leonard de Vinci dont il fut l’un des principaux modèles. Ce fut un humaniste célèbre à la fois écrivain, architecte, ingénieur. Après Vitruve, Romain né avant notre ère chrétienne, il rédigea des traités, un d’Architecture (De re aedificatoria) et le «  De Pictura » dans lequel il élève le métier de peintre au rang d’un art libéral. Il fut le premier théoricien de la perspective et plus généralement des arts. Homme de génie à qui manque la pratique de peinture. Il se montre excellent écrivain, défenseur des langues vernaculaires ou dialectales et rédige tant en latin qu’en italien, De familia est son œuvre principale. L’ouvrage qui a retenu notre attention s’appelle le MOMUS, fable politique traitée avec un humour décapant.

Momus est un héros de la mythologie Greco-Latine mis en scène par Alberti comme dieu de la critique. Il fut le premier personnage immoraliste de la littérature. Virtuose de la dissimulation, il s’exile parmi les Hommes qui donnent des noms de dieux aux inclinations de l’âme et se moque d’eux en les bafouant. Leon Battista Alberti élabore dans son Momus un savant mélange de sérieux et de rire. C’est l’une des œuvres écrites classées aujourd’hui parmi les plus brillantes de la Renaissance italienne. Place à la fantaisie la plus débridée d’un esprit iconoclaste !

FL

 

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