Année 2007-2008 : 20 mai 2008

Ravenne, “riche de ses mosaïques”

par Marie-Annette FOURNEYRON

La visite de Ravenne fait partie du voyage organisé par Acorfi en Juin 2008 et cet exposé venait à point nommé. Il s’appuie sur des projections d’images qui défilent sur grand écran, commentées une à une, en suivant fidèlement les dates de construction des monuments. Dans le document distribué, Marie Annette a pris soin de faire figurer côte à côte ces dates et celles des règnes des différents empereurs. Tous, et non seulement les participants au voyage, y ont trouvé leur plaisir. L’exposé, extrêmement nourri, est rendu accessible par l’application du plan logique, de promenade dans la ville et dans le temps, qui se déroule harmonieusement. Au préalable Marie-Annette Fourneyron fait ressortir les trois avantages qui ont favorisé l’éclat artistique de Ravenne aux 5e et 6e siècle : le port de Classe, son élévation au titre capitale de l’Empire Romain d’Occident en 402 et ses rapports directs avec Constantinople. C’est alors que l’art chrétien adopte la mosaïque, que l’influence de la théologie se fait sentir, que les visages se spiritualisent, que les allégories se forment.

Rappel des sites parcourus :

• la Basilique de Saint Jean l’Evangéliste, aux mosaïques en grande partie détruite durant la dernière guerre
• le petit Mausolée de Galla Placida (parenthèse de Marie Annette sur la vie exceptionnelle de cette femme) et le splendide ciel étoilé de sa coupole
• le Baptistère des Orthodoxes et son baptême du Christ, en présence du Dieu-fleuve, Jourdain
• le Baptistère des Ariens, et la même scène où l’influence aryenne présente le Christ étrangement jeune, imberbe et dénudé
• la Chapelle de l’Archevêché et son Christ guerrier écrasant le serpent du mal
• le Musée de l’Archevêché et sa chaire de Maximien en ivoire sculpté
• la grande Basilique de Saint Apollinaire le Neuf aux trois registres de mosaïques qui la ceinturent , avec ses cortèges de vierges et de martyrs
• la Basilique de Saint Vital et ses processions d’offertoire de Justinien et de Théodora avec leur suite
• la Basilique de Saint Apollinaire in Classe, avec son Christ bénissant parmi les symboles des quatre Evangélistes.

(Les images que nous citons résultent d’un choix arbitraire parmi la centaine d’images présentées par Marie Annette, avec pour chacune une description, le commentaire des aspects remarquables par leur sens ou par leur beauté et l’explication des symboles présents).

On se souvient aussi des détails ravissants sur lesquels notre attention fut attirée : ici les deux colombes à la fontaine, là les tendres brebis du Bon Pasteur, ou encore la splendeur des paons, et bien d’autres...

Et pour chaque symbole, ou pour chacune des scènes de l’Ancien ou du Nouveau Testament, une brève explication située dans le contexte de l’époque.

Les acorfiens se sont montrés, par leurs applaudissements, enchantés de leur soirée, passée en esprit dans la Ravenne du 6^e siècle.

©ACORFI