Le voyage fait en 1956 a demandé 21 h 35 (départ à 8 h 10 du matin, arrivée le lendemain à 5 h 45). De nos jours le Palatino part en début de soirée et arrive le lendemain à 9 heures, durée 12 heures).
Delmont a fait 2 voyages avec sa femme, la parisienne, catholique pratiquante Henriette, en 1937 et 1951. Puis il a fait 9 voyages de 1953 à 1955 pour le compte de son employeur, au cours desquels il a rencontré sa maîtresse romaine Cécile, qui déteste la religion, de même que le Vatican. Elle refuse absolument d’y aller et la sculpture de Moïse lui fait horreur.
Delmont a l’intention de rompre avec sa femme. Le long voyage favorise ses réflexions, et il voit défiler en pensée les images de Rome qu’il a retenues de ses voyages, avec Henriette ou avec Cécile.
Geneviève Dadou nous restitue l’atmosphère du roman, des rêves intérieurs mêlés aux observations extérieures les plus infimes. On comprend peu à peu comment survient la modification, comment Delmont comprend que ce qu’il aime en Cécile, c’est Rome, la Rome du capuccino à l’arrivée à la gare Termini, des petits cafés autour de Piazza Navona, même celle des tableaux de Pannini qu’il a vus au Louvre. Il décide de rester 3 jours pour visiter Rome sans rencontrer Cécile, sans doute en visitant le Vatican. Il ne rompra pas avec Henriette.
Si Delmont se contente dans ses rêves ferroviaires de passages furtifs d’images de Rome, nous spectateurs avons le plaisir de découvrir la Rome des années cinquante (ou antérieures ?) en de très belles photos. Rome antique ou baroque, portes, temples, palais et places se succèdent à l’écran dans le scenario du roman.
C’est un plaisir pour l’assistance qui applaudit chaleureusement.