En 1297, le Pape Boniface VIII avait créé le Royaume de Sardaigne et de Corse, puis l’avait cédé au roi d’Aragon Giacomo II qui dût la conquérir car il en payait les droits.
Les Aragonais alors, tombent sur une défense sarde assez surprenante : avec Mariano IV de Bas, sa fille Eléonora qui va délivrer seule Oristano, son mari Brancaleone Doria qui fera beaucoup pour l’indépendance de la Sardaigne. Si bien que, après la mort de Martino il Giovane pourtant vainqueur à Sanluri, son père Martino il Vecchio Roi d’Aragon, se ruine pour la bataille d’Oristano qu’il perd (2e bataille) et meurt aussi en 1410 sans héritier.
Mais une nouvelle période noire arrive sur l’île ; l’Espagne y rétablit la féodalité qui confirme son pouvoir, et favorise les grandes propriétés ; ses fonctionnaires rétablissent l’ordre, mais à partir de 1600, les épidémies et la disette ravagent les campagnes. Seule région insoumise, la Barbagia demeure peu accessible.
Bientôt va venir la Contre-Réforme. Aux misérables petites chapelles succèdent les cathédrales baroques. L’Inquisition sévit pour un temps, principalement au détriment des Juifs. Le banditisme fait son apparition.
Les incursions des Sarrazins reprennent. Pour se défendre Charles-Quint et son fils Philippe II font construire des tours de guet tout le long du rivage.
Les dépenses dues à la guerre de 30 ans contre la France et les difficultés financières de la couronne d’Espagne à laquelle les ressources d’Amérique commencent à manquer, sont particulièrement ressenties en Sardaigne, imposée lourdement par les conquérants.
La domination espagnole ne cesse qu’à partir des traités d’Utrecht et de Rastatt de 1713 et 1714 qui donnaient la possession de l’île aux Habsbourg d’Autriche, pour passer plus tard à la dynastie des Savoie du Piémont.
Cet exposé historique d’une Sardaigne malheureuse est entrecoupé de visites de villes ou de sites comme :