Un des nombreux charmes de la Sardaigne est son histoire, influencée par les puissances qui l'entourent ou l'envahissent, sans jamais la conquérir entièrement. Le caractère insulaire de la Sardaigne entraîne un décalage permanent avec l'histoire des peuples voisins, ce qui accentue encore les mystères de l'île.

Ceux-ci nous sont dévoilés méthodiquement, mais surtout dans un climat de poésie, en donnant la parole à un olivier bimillénaire, appelé l'olivastro. C'est lui qui nous conte l’histoire de la Sardaigne, au son de la guitare.

On quitte ainsi l'empire romain et, après l'évocation de la présence paléo-chrétienne, on apprécie justement la longue domination des byzantins, qui fortifient l’île pour la protéger des pillages des sarrasins, et on arrive ainsi à la présence en Sardaigne des Pisans et des Génois.

On apprend en passant que Lucifer (nom donné erronément à Satan), est avant tout le nom d'un grand saint, San Lucifero, natif de Cagliari, qui joua un rôle éminent dans l’histoire de l’églîse chrétienne au Concile de Milan en 355, en défendant Athanase qui luttait contre l'arianisme. Les Sardes, en particulier les habitants de Cagliari, vouent une grande vénération à San Lucifero.

Nous devons quitter momentanément la Sardaigne au 13ème siècle, mais nous la retrouverons au 14ème siècle avec un nouvel exposé, convaincus que le charme opérera à nouveau.

Quelques photos ont été prises à cette occasion par Marie-Annette Fourneyron.