Retour à la page de présentation des conférences de la saison 2010-2011
L'unité italienne, (2e partie) sa réalisation de 1850 à 1870![]()
Cette conférence débute par l’écoute très réussie d’un enregistrement de l’hymne national italien, l’hymne de Mammeli.
Une découverte fut aussi pour beaucoup d’entre nous le rôle joué par Pie IX durant son long pontificat : il apparaît d’abord comme progressiste, au point qu’un projet a pu naître d’une Italie confédérée sous sa Présidence. Mais les troubles qui ont éclaté à Rome le convainquent ensuite de s’attacher sans réserve au pouvoir temporel, vu comme le seul garant de la Papauté.
L’odyssée de Garibaldi nous est d’ailleurs contée dans le détail, sans oublier sa soumission à l’autorité du roi d’Italie et plus tard sa nouvelle révolte étouffée cette fois par le Piémont lui-même. Un passage à citer parmi tant d’autres, est celui du choix de Rome pour capitale, après Turin puis Florence, où l’on suit avec beaucoup d’intérêt l’admission progressive par le pays d’un choix qui n’avait rien d’acquis. Enfin le chapître largement développé des humiliations subies par l’Italie, le dédain de Bismarck, le refus de l’Autriche de céder directement la Vénétie à l’Italie, et à l’issue de la Grande Guerre, les promesses faites à l’Italie, non respectées ensuite, tous ces événements ont pu favoriser lors du fascisme les choix de politique extérieure de l’Italie. Ce n’est pas la seule ouverture vers l’Italie d’après le Risorgimento que nous propose Gérard Lauvergeon : l’interdiction faite aux catholiques italiens par le Pape de participer aux scrutins électoraux a pu influencer leur éloignement de la politique, et la politique générale elle-même. Par ailleurs la réalisation de l’unité italienne sans un vrai concours populaire, et parfois en l’imposant comme dans le Sud, fut source d’opposition armée qu’il a fallu lourdement réprimer, et des marques d’amertume se manifestent encore. À la fin de la conférence il nous semblait, malgré l’étendue du sujet, que peu de questions étaient restées sans réponse. C’était douter des acorfiens, intarissables dans leur quête d’information, et les questions furent nombreuses, recevant chacune sa réponse, avant des applaudissements unanimes et chaleureux. |