OMBRIE, le cœur de l'Italie,
de la civilisation ombro-étrusque aux états pontificaux

par Jean-Marc GILLI

 

 

Ombrie étrusque et romaine, Ombrie verte et sainte, Ombrie guerrière, Ombrie des seigneurs et des arts.
Douceur de ses paysages et de ses saints, violence de son histoire.
Ses artistes y ont célébré l’histoire sainte et la légende franciscaine, mais les pouvoirs s’y disputent ses richesses agricoles et elle est la proie des plus féroces guerriers, des épidémies de peste, et des tremblements de terre.
Aux environs de l’an 1500, pendant que Savonarole à Florence prêche l’apocalypse, qu’Alexandre IV Borgia exerce son pouvoir sanguinaire et que Pérugin, Pinturuchio et Raphaël peignent leurs divines madones, la seigneurie des Baglione de Pérouse, descendants des plus flamboyants « condottieri » comme Braccio Fortebraccio, s’auto-détruit dans la nuit tragique des noces de sang.
La main-mise de l’église au XVIe siècle sur son territoire mettra fin au développement de l’Ombrie. Elle sera redécouverte par les romantiques, qui y découvrent ses reliques moyenâgeuses, et par la chrétienté: en 1818 et en 1850, l’exhumation des corps de François et de Claire relance l’intérêt pour l’Ombrie sacrée. L’Ombrie, et surtout Assise, redevient à la mode !


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