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« Catane où il est né, Naples où il étudia, Milan qui produisit la plus belle couronne dont sa jeunesse puisse se parer, Paris qui fut généreuse avec lui, lui offrant l’hospitalité et la gloire – chaque place, en un mot, dans laquelle la lumière des arts, la flamme du talent et l’amour du beau pénètre – se lamentera de l’extinction prématurée de ce flambeau et pleurera la perte de ce jeune homme sublime comme une perte pour l’humanité. » Ainsi s’exprimait, dans la gazette piémontaise, le librettiste Felice Romani, à la mort de Vincenzo Bellini.
Jeune homme talentueux, Bellini avait connu le succès dès ses débuts avec des œuvres interprétées par des artistes de haut niveau, dans les théâtres lyriques les plus renommés. Pour lui, ce n’était pas l’orchestration qui devait servir à exprimer les émotions mais les mots, la voix, soutenue par des mélodies simples qui allaient devenir en quelque sorte sa « marque de fabrique » et contribuer à le placer dans le quatuor magique des compositeurs italiens d’opéras du XIXe siècle, avec Rossini, Donizetti et Verdi.
Parler de sa vie permettra de brosser une galerie de portraits de ceux qui côtoyèrent ce compositeur de dix opéras dont trois d’entre eux, véritables chefs d’œuvre, sont quasiment toujours demeurés au répertoire depuis leur création.
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