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Les liens entre les États italiens et le royaume de France ont toujours existé au Moyen-Âge. Les marchands et les banquiers italiens (« les Lombards ») sont présents aux foires et dans les grandes villes. Les relations politiques et matrimoniales se nouent également au XVe siècle, en particulier sous le règne de Louis XI dont la belle-sœur Bonne de Savoie est duchesse de Milan. Le roi soutient les Médicis de Florence. Il a parfois besoin de leurs florins. Mais ces relations sont surtout diplomatiques. Pourtant quelques cours sont déjà « italianisées » culturellement : le Comté de Provence, possession du Roi René d’Anjou, ancien roi de Naples et le discret duché de Montpensier à Aigueperse autour de la duchesse Chiara Gonzaga.
Pourtant le véritable « choc » fut la découverte de la Péninsule, la beauté de ses villes, l’équilibre de ses paysages, les arts raffinés de la première Renaissance par trois partis dans le « jardin d’Italie » régler d’épineuses questions de successions. Ce fut lors des « Guerres d’Italie » que Charles VIII, Louis XII, François Ier furent éblouis et ramenèrent de nombreux artistes dans leurs châteaux restés sévères, ainsi que les nobles qui les accompagnaient. On vit Guido Mazzoni, les frères Juste réaliser les tombeaux des rois pour Saint Denis. Andrea Solario, Andrea del Sarto furent les premiers peintres italiens à la cour. Le mécénat privé ne le céda en rien à celui des princes et l’exemple le plus remarquable que nous étudierons fut celui de Georges d’Amboise, cardinal archevêque de Roi, ministre de Louis XII en son château de Gaillon en Normandie dont la « librairie » sera enrichie sans vergogne par des manuscrits rapportés d’Italie.
Notre histoire s’arrêtera en 1519, à la mort de Léonard de Vinci, au Clos Lucé, aux côtés de François Ier. Il rêva avec le roi de la construction d’une « cité idéale » à Romorantin (qui ne vit pas le jour). Il laissa les tableaux qu’il avait amenés avec lui, dont « La Joconde » et la Sainte Anne. L’artiste était arrivé en France en 1516 avec ses héritiers Francesco Melzi et Salaï l’effronté.
L’aventure artistique italienne ne s’arrêtera pas à cette date et après que François Ier aura abandonné la Péninsule se développera en France la première « École de Fontainebleau » autour du Rosso Fiorentino, Le Primatice, Nicolo dell’Abbate.
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