Année 2001-2002 : 30 avril 2002

Immigranti italiani in Argentina,
par Jean Paul Reynaud

Découverte du nouveau monde par les européens entre 1880 et 1920.

1. Les causes et l’ampleur de l’émigration italienne

On considère que ce sont les italiens partis après 1870 qui constituent les véritables émigrants, poussés par la crise économique et sociale et la pauvreté dans une Italie qui connaît une grande croissance démographique, alors que les ressources agricoles augmentent faiblement et de façon inégale.

Deux circonstances (entre autres) sont principalement à l’origine de cette situation :

1. les conséquences de l’unité, qui provoquent dans certaines régions une modernisation des structures au détriment de la paysannerie pauvre, et suppriment dans les campagnes du Sud et du Nord-Est du pays des activités rurales artisanales, domestiques et saisonnières qui absorbaient le surplus démographique.
2. la chute des prix agricoles et la crise des années 1880, qui précipitent le mouvement et provoquent les premières vagues importantes d’émigration permanente

2. L’émigration italienne vers l’Argentine (1857-1920)

Sur la période considérée, le Piémont apporte la principale contribution (16,3 %), suivi de la Calabre (13,6 %), et de la Sicile (11,3 %).

3. Les immigrants italiens en Argentine

3.1. Présentation du pays d’accueil (video)

3.2. Répartition et activités de la communauté

Principales provinces d’accueil :

• Buenos-Aires où se trouvait à la fin du 19° siècle la plus importante colonie (181.693 personnes en 1895). Elle disposait d’une Chambre de Commerce fondée en 1884, de 3 Instituts de Crédit, de 30 Sociétés de Secours Mutuel, de 18 Sociétés de Secours Mutuel et d’Education, de 2 Sociétés de Bienfaisance, d’un Hôpital de 200 lits.
• Santa Fé (109.634 personnes en 1895), installées principalement à Rosario et San Cristobal.
• Cordoba (97.500 personnes en 1900), installées principalement à Rio Cuarto, Bell Ville, Villa Maria, dans le département de San Justo (San Francisco, Morteros), dans le département de Marcos Juarez.
• Entre Rios, principalement dans la capitale Parana et ses environs.
• Tucuman (6.000 personnes en 1895), notamment dans la capitale, San Miguel de Tucuman, où elles avaient développé diverses activités artisanales et industrielles : à la fin du siècle, sur 461 entreprises industrielles, 99 étaient italiennes.
• Autres présences dans les provinces de Salta (1.000 personnes), et Jujuy (1.700 personnes), notamment à San Pedro et Pueblo Ledesma.

3.3. Exemple d’une chaîne migratoire, entre la ville d’Agnone (Molise), et Buenos-Aires.

Agnone : population actuelle 6.000 habitants (11.000 en 1871), colonie établie à Buenos-Aires depuis 1881.

Eléments prépondérants pour la réalisation des échanges entre les deux communautés :

• la présence d’Agences Maritimes dans les quartiers de Buenos-Aires où résidaient les émigrés
• l’existence de banques à Agnone, dont deux spécialisées dans la gestion des fonds envoyés par les émigrés ; la “Sannita”, fondée en 1896, et la “Banca Operaia Cooperativa”, fondée en 1.900.
• la diffusion de deux journaux à Agnone ; ‘l’Aquilonia” fondée en 1884, et l’Eco del Sannio” fondé en 1894.

4. Conclusion

Malgré toutes les difficultés rencontrées, les situations douloureuses de renoncement, de sacrifies et d’échecs, dont témoignent les archives des Consulats, beaucoup y trouveront une raison de vivre, et quelques-uns le succès et la fortune.

Bibliographie :

• “la immigración italiana en la Argentina” - Fernanda Devoto e Gianfausto Rosoli - Editorial Biblos
  
• “Dónde durmieron nuestros abuelos ?” - Jaime Ochoa de Equilear e Eduardo Valdès.
  

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