La Nativité de Jésus dont St Luc et St Matthieu ont fait le récit a inspiré dès lorigine du Christianisme, des représentations peintes ou sculptées, dont linfini variété est surprenante. LItalie nous en offre à profusion et parmi elles la fameuse crèche napolitaine du settecento.
Dans la Naples des Bourbons, sous le règne de CHARLES III est née ce que lon peut appeler une mode, une passion partagée par le Roi et sa cour, la bourgeoisie et le peuple napolitains qui dépensèrent aussi bien des sommes dargent considérables que des trésors dhabileté dans la représentation plastique de la Nativité.
CHARLES III au dire de Pietro dOnofrio dans son éloge funèbre du roi aurait consacré tous ses moments de loisirs.
Sous FERDINAND IV, cette passion continua à se manifester avec éclat; elle intéressa des visiteurs étrangers célèbres et contribua à faire de Naples une étape obligée du grand tour.
Ce nest quà lépoque de MURAT que samorça le déclin dun art qui a perdu aujourdhui la splendeur, loriginalité et le haut niveau artistique du Settecento, son âge dor.
La représentation parthénopéenne de la Nativité est fascinante tant au point de vue dune forme qui lui est propre et sinscrit parfaitement dans le mouvement artistique de lépoque quà celui de linterprétation du récit mythique qui révèle un inconscient collectif napolitain dont les racines plongent bien en deça du christianisme.